
Ces dernières années les réfugiés sont devenues aussi des réfugiées en grand nombre accompagnées d'enfants. Ces femmes et ces enfants sont la majorité désormais de ces personnes fuyant les désastres liés à la guerre ou les persécutions. Elles risquent ce départ pour mettre leurs enfants et elles même en sécurité fuyant les lieux qui souvent sont les seuls qu'elles ont jamais connu.
Ces voyages sont coûteux mais sont aussi l'occasion de maltraitance, violences, viols, des passeurs, des hommes eux-mêmes en transit, des personnes accueillant comme agent de sécurité dans les camps par exemple, la sécurité même dans les camps. Ce sont des dangers potentiels pour ces femmes
Quant aux plus jeunes, elles ne sont pas protégées contre les mutilations génitales et les mariages forcés dans les camps.
Sur le chemin de l'exil du viol, à la prostitution de survie ou forcée, à l'esclavage sexuel ou non, au harcèlement, des femmes sont victimes de problèmes permanents liés au sexe. Et plus couramment, mariées, elles subissent la brutalité de leurs conjoints dans cette situation d'insécurité et de précarité absolue.
Arrivées dans les pays d'accueil, elles ont besoin d'une protection spécifique. Outre une réelle sécurité dans les camps qui n'est pas assurée, des soins particuliers liés aux viols, aux grossesses, on constate que ce n'est pas le cas non plus, c'est souvent une "absence de sujet" non traitée par les Etats, non relayé par les médias.
Ces femmes tendent à être invisibles, elles n'osent pas demander de l'aide, si elles ont été victimes de viols, elles sont rejetées par les leurs, elles sont mises au ban des personnes de leur communauté, les isolant encore plus. Ou exploitées par eux pour survivre. Elles ne peuvent s'exprimer qu'après une mise en confiance, assez longue à établir car les évoquer est un tabou bien souvent.
Le rôle des OING est essentiel comme aménager un espace sécurisé pour qu'elles puissent seules voir un médecin, un conseiller, un avocat. Mais ces OING n'ont plus assez de financement pour apporter l'aide utile.
Il convient d'une volonté politique pour que la dimension de genre soit prise en compte alors même que cela semble possible, sans augmentation sensible du cout financier. De la prise en charge.
Les missions d'évaluation des organisations internationales sont unanimes pour affirmer que les mesures de protection contre la violence fondée sur le genre doivent être prises en compte, et renforcées quand elles existent.
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